|
Né en 1862 à Charmes en Lorraine, Maurice Barrès étudie
au lycée de Nancy puis vient à Paris pour des études
de droit. Il fréquente assidûment les cénacles littéraires
et connaît la gloire en publiant la trilogie qui compose le Culte
du moi : Sous l'œil des barbares (1888), un Homme libre (1889),
le Jardin de Bérénice (1891).
A vingt-sept ans Barrès est élu député boulangiste
de Nancy. Entre septembre 1894 et mars 1895 il dirige un journal nationaliste,
la Cocarde, voulant concilier individualisme et solidarité. Avec
l'affaire Dreyfus, le nationalisme de Barr ès
se durcit ;
il est un des fondateurs de la ligue
de la Patrie française en 1898. Son antisémitisme
et sa xénophobie s'expriment dans Scènes
et doctrines du nationalisme (1902) ; entre 1897 et
1902, parution de la trilogie du Roman de l'énergie
nationale (Les Déracinés, l'Appel au
soldat et Leurs Figures) ; de 1905 à 1909,
les Bastions de l'Est.
Après plusieurs tentatives il est élu
député de Paris en 1905, plaidant pour
la restauration de l'ordre et de l'autorité dans
la République. Il publie en 1913 la Colline
inspirée. Pendant la guerre de 1914-1918, Barrès
publie dans l'Echo de Paris des articles exaltant
le lyrisme patriotique. Après la victoire,
perdant ses sentiments implacables, il appelle à la
réconciliation dans le Génie du Rhin
(1921) et, repris par la tentation de l'Orient, publie,
en 1922, Un jardin sur l'Oronte.
Le nationalisme de Barrès est, avec ses limites
très apparentes, le reflet d'une époque
et celui d'une société rurale qu'il
faut mesurer à l'ensemble de son œuvre.
Du sang, de la volupté et de la mort, Amori
et dolori sacrum, Le Greco, le Secret de Tolède
et surtout les quatorze volumes des Cahiers révèlent
un Barrès incertain et vulnérable. Il
meurt en 1923, laissant inachevé son manuscrit
le Mystère en pleine lumière.
Liens connexes
Résumé:
La colline inspirée
|