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Enfance
et adolescence
De son enfance solitaire et studieuse, Henri Beyle,
qui prit en littérature le pseudonyme de
Stendhal, ne conservera plus tard que le souvenir
d'une odieuse " tyrannie ", exercée
par son père et son précepteur, tempérée
par quelques affections : pour sa mère (dont
la mort, lorsqu'il a sept ans, l'éprouve
cruellement), pour son grand-père qui l'initie à l'esprit
de liberté hérité des " philosophes " et
qui se répand alors dans la tourmente révolutionnaire.
Révolté, ne supportant plus l'atmosphère
religieuse et bien-pensante qui règne dans
sa famille, il trouve dans l'étude des mathématiques
(à l'Ecole Centrale de Grenoble) le refuge
d'une pensée ferme et logique.
A
la recherche d'une carrière
1799 : arrivant à Paris pour se présenter à Polytechnique,
il y renonce, et s'engage dans l'armée d'Italie.
Parvenu à Milan à la suite du Premier
Consul (1800), il découvre avec ravissement
l'Italie, la musique, et l'amour, qui resteront
toujours pour lui les composantes indissociables
du bonheur. De retour à Paris, il s'offre à toutes
les ambitions (notamment commerciales et littéraires)
et trouve finalement sa place dans l'administration,
grâce à l'appui de son cousin Pierre
Daru, intendant, puis auditeur au Conseil d'Etat.
Il partage sa vie (de 1805 à 1814) entre
des missions à l'étranger, sur les
pas de Napoléon (Iéna, Vienne, Moscou,
Saxe), et de longs séjours à Paris,
où une certaine réussite sociale
ne parvient pas à dissiper son ennui.
"L'Italien"
1814 : la Restauration met un terme à sa " carrière ".
Privé de ressources, il retourne à Milan,
où, jusqu'en 1821, il s'adonne à toutes
ses passions, rencontrant notamment Métilde
Dembrowska, la femme qui comptera le plus dans
sa vie. Mais ses liens avec les milieux libéraux
italiens le rendent suspect à la police
autrichienne, et il doit revenir à Paris,
où, entre des voyages en Italie et en Angleterre,
il fréquentera de nombreux salons libéraux
et romantiques, sans être vraiment admis
par aucun d'eux.
Gêné par l'insuffisance de ses
ressources, qui ne lui permettent pas de vivre
en " homme de lettres " indépendant,
il accepte, en 1830, un poste de consul à Trieste,
puis à Civita-Vecchia, où il traînera
désormais un ennui aggravé par
la maladie. Pour se délasser, il se plonge
dans les bibliothèques italiennes, ou
voyage, notamment dans le Midi de la France et à Paris.
C'est au cours d'un de ces voyages qu'il trouve
la mort, à la suite d'une attaque d'apoplexie.
Bibliographie
1801 Début de la rédaction
du Journal (1801-1817)
1817 Rome, Naples et Florence
1822 De l'Amour
1823 à 1825 Racine et Shakespeare
1827 Armance, premier roman
1829 Promenades dans Rome
1830 Le Rouge et le Noir
1834 Début de la rédaction de Lucien
Leuwen et des Souvenirs d'égotisme
1834 à 1836 Vie de Henry Brulard
1838 Mémoires d'un touriste
1839 La Chartreuse de Parme, Chroniques italiennes,
Début
de la rédaction de Lamiel
(roman inachevé)
Liens connexes
Résumé du
Rouge et du Noir
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