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Enfance
et jeunesse
Né à Besançon, d'une mère nantaise et d'un père
lorrain, qui sera général sous l'Empire, Victor Hugo connaît
une enfance difficile, sans cesse ballotté de ville en ville selon
les hasards de la vie de garnison, et les vicissitudes liées à la
mésentente des parents.
En 1809, l'installation de la famille à Paris, dans l'ancien couvent des
Feuillantines, lui assure une certaine stabilité, troublée seulement
pendant un court et tumultueux voyage en Espagne (1811-1812), qui aboutit à la
séparation des parents. Elevé par sa mère, en compagnie
de ses deux frères Abel et Eugène, le jeune Hugo fait des études
(mathématiques spéciales, droit) sérieuses.
La
notoriété
En 1819, il s'éprend d'Adèle
Foucher, qui deviendra sa femme en 1822, malgré l'opposition
de ses parents et la jalousie de son frère
Eugène, qui sombrera peu à peu
dans la folie.
Participant à des concours poétiques, il se fait connaître
et commence à fréquenter les milieux littéraires (Chateaubriand,
Vigny) ; l'octroi d'une pension royale lui permet d'envisager de se consacrer
entièrement à son œuvre. Il devient peu à peu le chef
de file incontesté du Cénacle romantique (Dumas, Gautier, Musset,
Nerval, Nodier et d'autres écrivains de la génération romantique
font partie de son entourage). Il est attaqué et vilipendé comme
tel par les tenants de l'académisme, tandis que l'audace de certaines
de ses œuvres théâtrales lui vaut de fréquents démêlés
avec la censure. En 1833 commence, avec la comédienne Juliette Drouet,
une liaison qui, de disputes en réconciliations, durera jusqu'à la
mort de celle-ci, en 1883. Chaque été, il voyagera avec elle, notamment
en Bretagne, en Normandie, dans le Nord et en Allemagne.
Sous la Monarchie de Juillet, Victor Hugo recherche une consécration officielle,
en particulier par l'accès à l'Académie française
(qu'il n'obtiendra qu'en 1841, après cinq candidatures infructueuses),
et la nomination à la Chambre des Pairs (1845).
Mais ces succès sont assombris par des soucis, voire des drames familiaux
: liaison (platonique) de Sainte-Beuve avec son épouse, noyade de sa fille
Léopoldine et de son gendre, à Villequier (1843), scandale de la
révélation de sa liaison adultère avec Mme Léonie
Biard, qui est emprisonnée.
L'exil
et la gloire
En 1848, avec la Seconde République, sa carrière politique
prend un nouveau tournant : élu député, il soutient
Louis-Napoléon Bonaparte, puis se détourne de lui et se rapproche
de la gauche républicaine. Menacé d'arrestation lors du coup
d'Etat du 2 décembre, il s'enfuit, après avoir tenté d'inciter
le peuple à la résistance ; réfugié à Bruxelles,
puis à Jersey, et enfin à Guernesey, il acquiert alors cette
auréole du "proscrit" intransigeant, refusant de rentrer
en France même après l'amnistie décrétée
par Napoléon III.
L'exil fait de lui une véritable légende
vivante, une créature mythique. Il trouve dans
ce nouvel environnement (et dans les expériences
auxquelles il se livre, notamment de spiritisme) la
matière d'une inspiration renouvelée,
qui se coule dans des formes aux dimensions gigantesques.
D'autre part, son activité artistique se déploie également
dans le domaine de la décoration (aménagement
de sa maison d'Hauteville House, qu'il dirige avec
un soin extrême) et du dessin.
Triomphalement accueilli à Paris, en 1870, il consacre ses dernières
années à la défense des communards et à la mise
en ordre, pour la postérité, de tous ses manuscrits. Sa mort
en 1885 sera l'occasion d'une manifestation grandiose et populaire : funérailles
nationales, inhumation au Panthéon.
Liens connexes
Résumé:
Les Châtiments
Résumé:
Le dernier jour d'un condamné
Résumé:
Les Misérables
Résumé:
Les Contemplations
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