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Jean RACINE
Verlaine
Phèdre

La première représentation
Tragédie en cinq actes et en vers, Phèdre s'était intitulée d'abord Hippolyte, puis Phèdre et Hippolyte, titre sous lequel elle a été représentée pour la première fois à l'Hôtel de Bourgogne le 1er janvier 1677, avant de prendre définitivement son titre actuel. A cette date, Jean Racine est au faîte de la gloire : entré à l'Académie Française en 1673, nommé conseiller et historiographe du roi Louis XIV en 1674, il a fait représenter déjà huit tragédies, et une comédie.

Les sources
S'inspirant de la Phèdre d'Euripide, auteur de l'antiquité grecque, Racine met près de deux ans à composer cette pièce, se contentant par moments d'adapter et même de reproduire des passages entiers de la tragédie antique. Mais il puise également dans la Phèdre de Sénèque, auteur latin, notamment la scène capitale de la déclaration de Phèdre, qui n'est pas dans Euripide, et le stratagème de l'épée, qui sert ensuite à accuser Hippolyte. D'ailleurs il ne s'en cache pas et avoue volontiers ses emprunts dans la préface de sa tragédie.

Phèdre, tragédie chrétienne
Mais la Phèdre de Racine n'est plus seulement, comme celle de ses illustres devanciers, la malheureuse victime de la vengeance des dieux. Elle se comporte comme une véritable héroïne chrétienne, qui a le sens du péché et considère sa passion pour Hippolyte comme criminelle. Racine en avait bien conscience, puisqu'il écrit dans sa préface : " Je n'ai point fait de tragédie où la vertu soit plus mise au jour que dans celle-ci. Les moindres fautes y sont sévèrement punies. La seule pensée du crime y est regardée avec autant d'horreur que le crime même. Les faiblesses de l'amour y passent pour de vraies faiblesses ; les passions n'y sont présentées aux yeux que pour montrer tout le désordre dont elles sont causes ; et le vice y est peint partout avec des couleurs qui en font connaître et haïr la difformité. "

Le début de la pièce
Hippolyte annonce à son confident Théramène qu'il part à la recherche de son père Thésée, qui a disparu. En réalité, il fuit Aricie, dont il est amoureux. Phèdre, épuisée, soutenue par Œnone, sa suivante, confie à celle-ci les véritables raisons du mal qui la ronge : elle est éprise de son beau-fils Hippolyte et a tout fait pour ne pas céder à sa passion et pour écarter le jeune homme, mais en vain ; c'est pourquoi elle n'attend plus désormais que la mort. Un messager apporte la nouvelle de la mort de Thésée : Hippolyte va sans doute lui succéder comme roi d'Athènes, et Phèdre lui demande protection et assistance pour son propre fils. Un peu plus tard, elle redemande à le voir et, sous couleur de lui peindre son amour pour Thésée, c'est la passion qu'elle éprouve pour lui qu'elle lui dévoile. Hippolyte est indigné, mais Phèdre s'empare de son épée dont elle veut se transpercer elle-même...

Consultez également une fiche de lecture de Phèdre sur Fichesdelecture.com

Liens connexes
Biographie de Racine

 


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