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De
Tours à Paris
Né en 1799 à Tours, d'une famille
de petite bourgeoisie enrichie, Honoré Balzac
(qui s'attribuera plus tard la particule) connaîtra
l'enfance typique des " enfants du siècle " :
mis en nourrice, puis en pension, il fait des études
peu brillantes au collège de Vendôme
(1807-1813), dans l'atmosphère austère
des lycées napoléoniens. Ensuite,
c'est la " montée " à Paris
pour des études de droit, le séjour
dans de modestes pensions, et l'apprentissage sans
joie du métier juridique chez différents
notaires (1816-1819).
Besogne
et infortunes
La rupture a lieu en 1819 : intéressé d'abord
par la philosophie, il se voue ensuite à la
littérature, seul moyen d'acquérir
la richesse et la célébrité dont
il rêve. Mais son premier essai, une
tragédie, est mal accueillie par l'académicien
auquel il la fait lire. Il se tourne dès
lors vers le roman, publiant sous différents
pseudonymes une série d'ouvrages où il
cède au goût du temps (non sans
parfois quelque intention parodique).
1821 : il rencontre Mme de Berny, qui sera pour lui plus qu'une maîtresse,
une initiatrice, une conseillère et un appui ; grâce en partie à ses
subsides, il se lance dans les " affaires ", fondant une maison d'édition
et une entreprise de fonderie de caractères qui échoueront lamentablement,
le plongeant dans un cycle infernal de dettes dont il ne pourra jamais se libérer.
La
gloire et l'amour
1830 : introduit par la duchesse d'Abrantès
dans les salons à la mode, il entre également
dans le cercle du grand patron de presse Émile
de Girardin, collabore à de nombreuses
publications, et se livre à toutes les
exubérances de la vie mondaine, à toutes
les griseries du succès. C'est alors
qu'il reçoit la première lettre
de l'" Etrangère ", une comtesse
russe (Mme Hanska), mariée, qui l'admire
et qu'il rencontre pour la première
fois en Suisse en 1833.
Vers la même époque, Balzac connaît une " crise " dont
la nature est toujours sujette à discussion : toujours est-il qu'il se
rallie (peut-être pour plaire à la marquise de Castries dont il
voudrait faire sa maîtresse) au parti légitimiste. Balzac mène
alors une vie débordante : les voyages se succèdent, les fréquentations
(avec toutes sortes de personnalités, mais aussi de maîtresses)
se multiplient, articles et publications en revues foisonnent, occasionnant de
nombreux procès où il épuise une partie de son énergie.
Faillite
et fin
1836 : nouveau désastre financier :
la Chronique de Paris, journal qu'il avait
racheté, est mise en liquidation. Balzac
tente d'échapper à ses créanciers
en voyageant, en changeant de domicile parisien,
en se dissimulant sous de fausses identités,
tandis que sa production littéraire
se raréfie. 1842 : il apprend la mort
du comte Hanska, et va désormais tout
mettre en œuvre pour épouser l'" Etrangère " :
il la revoit à Saint-Pétersbourg,
après huit ans de séparation,
et lui écrit presque quotidiennement.
Mais sa santé se détériore,
et les voyages en Europe absorbent la plus
grande partie de son temps.
1848 : la Révolution, vidant les théâtres, le prive des bénéfices
escomptés pour rétablir sa situation financière. De plus
en plus malade, il séjourne une année en Ukraine ; il y épouse
enfin madame Hanska, et revient avec elle à Paris, en 1850, pour y mourir
au bout de quelques semaines.
Bibliographie
1831 La Peau de chagrin
1833 Eugénie Grandet
1835 Le Père Goriot
1837-1843 César
Birotteau, Illusions perdues
1838-1847 Splendeurs
et misères des courtisanes
1844 Les Paysans
1846 La Cousine Bette
1847 Le Cousin Pons
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